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Toponymie des lieux-dits de Lanester...
Le nom de lieu se compose en tête du mot Kêr, qui désigne un village, un lieu habité. Le second élément est un nom de personne. D'après les formes anciennes du toponyme, l'élément Frehour est un patronyme, dans une forme évoluée, de Frezour, patronyme attesté anciennement dans la partie méridionale de la Bretagne. Son origine est discutée. La partie finale parait bien être le suffixe -our, que l'on retrouve dans différents noms de familles issus de noms de métiers, comme Marc'hadour ("marchand"), Koadour, (Coadour, "bûcheron"), Treizhour (Trehour, "passeur")... L'activité en question dans le nom de personne qui nous occupe pourrait être celle de Frezour/Freuzour, dans le sens de démolisseur, briseur voire de herseur (quelqu'un qui travaillait avec une herse). On ne peut exclure toutefois la présence possible d'une forme réduite de Frouezhaour, qui désigne le fruitier ou le marchand de fruits (Frouezh = fruit).
L'orthographe correcte de ce nom de lieu est Kerfrehour, sans accent, en effet. Il s'agit d'un nom de lieu de langue bretonne et, en breton, il n'y a pas d'accent aigu sur le -e. En français, par ailleurs, l'emploi de ce signe est relativement récent. On trouve mention de ce toponyme dans les archives à partir du XVe siècle et à cette époque, l'accent n'est pas emloyé en français. Et aujourd'hui encore, si l'on consulte les organismes ou supports qui mentionnent ce nom de lieu (Cadastre, INSEE, Plaque de rue, etc.), la forme qui prédomine est la bonne orthographe Kerfrehour.
Kerentrech : Nom formé de Kêr, "village, lieu habité" en tête...
Celui-ci est suivi, non pas du mot Antre (="entrée" en français), mais de l'article défini an et de Treizh, comme le montrent les prononciations et les formes anciennes du nom.
Treizh désigne un passage, un lieu de traverse. Il fait souvent référence à un lieu où l'on pouvait prendre le bac pour passer d'une rive à l'autre sur un cours d’eau. C’est également ce mot Treizh qui se cache derrière Tre- dans le lieu-dit voisin Trefavenn, côté Lorient.
Forme correcte : Kerantreizh
Kergreiz : Le premier élément est Kêr ("village, lieu habité") également...
Il adoucit l'initiale du composant suivant Kreiz en -Greiz. Ce dernier veut dire "médian, central". Le nom se retrouve dans Lann Gergreiz aussi. Lann désigne une lande, c'est-à-dire zone peu propice à la culture, où pousse l’ajonc.
Le mot breton Foñs renvoie à l'idée de fossé ou de fosse (cf. la forme francisée Le Fossé au XVIIe siècle pour ce nom). La forme recueillie à l'oral auprès de bretonnants confirme la présence en tête de l'article breton Ar.
Forme correcte : Ar Foñs
Le premier élément est Lann, qui dans le cas présent désigne une lande, un terrain pauvre où pousse l’ajonc, qui se dit lande également en breton. Le terme provoque la mutation du second terme, à savoir Kazeg, qui signifie en général jument, même si en toponymie la référence à une pierre remarquable n'est pas à exclure.
Nom composé du premier élément Kêr ("village, lieu habité").
Le ou les éléments suivants sont incertains. De prime abord, il pourrait s'agir d'une variante de Halegenn, dérivé de Haleg qui désigne les saules. Cependant, la variante du nom d'homme Halegen est tout à fait envisageable. Ce nom attesté au IXe siècle par ailleurs, est formé sur Hael qui veut dire "noble, généreux". Forme correcte : Keraligen
Ce nom est une forme très évoluée d'un ancien Log + Gwennael.
Le breton Log (Lok- en composition devant une consonne) désigne un "lieu consacré", qui a supplanté (avec Saint) le terme Lann à partir du Xe siècle. Il est très souvent associé à un nom de saint celtique ou au Christ (Lokrist), voire à la Sainte Vierge (Lokmaria). En l'occurence, il s'agit de Gwennael, successeur de Saint Gwennole à la tête de l'abbaye de Landévennec, qui après s'être rendu outre-Manche, serait revenu dans le Pays Vannetais. Forme correcte : Nokunel
Forme correcte : Ar Gozhkêr. Nom très courant en Bretagne.
Il se présente avec l'article Ar en tête qui adoucit l'initiale K en G de Kozhkêr. Ce dernier associe Kozh, "vieux, ancien" à Kêr qui veut dire "village, lieu habité".
Le premier composant de ce nom est, d'après les éléments à notre disposition, le mot Toull (quoiqu'une forme ancienne pourrait suggérer la présence antérieure de Tal, "près de") qui peut désigner un trou ou une entrée. Le second est la forme mutée -c'hoed du mot Koed, qui signifie "bois", dans le sens de petite forêt. Forme correcte : Toulc'hoed.
Forme correcte : Ar Skarzh, avec l'article breton Ar en tête comme le suggèrent d'autres formes écrites. Skarzh doit sans doute faire référence à un lieu d'évacuation, de vidange, à une fosse, à lier peut-être à l'activité navale au sein de l'arsenal.
Les formes écrites actuelles et les prononciations conduisent à la forme correcte Kergilhe. D’emblée, on pense à la présence de Kêr, "village, lieu habité" en tête. Suivant les sources, le second élément Kilhe pourrait être une forme évoluée du nom d’homme Killae ou la forme réduite de Kilhore, muté à l’initiale en G- en raison du premier composant. Ce nom se retrouverait dans le nom voisin *"Kogilhe", peut-être formé avec le mot Kozh… Les éléments à notre disposition sur l’origine de ces deux noms sont assez disparates et contradictoires.
ou plus exactement ar Rohu, avec l’article breton Ar comme le montrent les données à disposition. Rohu peut être soit la forme évoluée de Roc'h, "roche, rocher", et de la forme évoluée de Du, "noire". Cependant, un pluriel local de Roc'hoù (de Roc’h + -où) n’est pas à exclure. Dans certains cas, Rohu peut découler de Rodoez/Roudour, "gué" mais cette forme ne correspond pas à celle que l’on connait dans cette partie du domaine bretonnant.
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